STRUCTURE

RYTHMES

DES MUSIQUES

TECHNIQUES

DES DANSES

ARTISTES

DE LEGENDES

HISTOIRE

DES DANSES

JEUX

DE DANSES

RETOUR SITE VIDÉOS

ORIGINE

DU TANGO

ORIGINE

DU CHACHACHA

CHRONOLOGIE DES DANSES

HISTOIRE DE

LA BACHATA

HISTOIRE DU

PASO DOBLE

HISTOIRE

DU ROCK

HISTOIRE DU

BALBOA/BAL'SWING

HISTOIRE DU

QUICK STEP

HISTOIRE DU

BOSTON

HISTOIRE DE

LA SALSA

DANSES SWING

HISTOIRE

DU LINDY HOP

HISTOIRE DE

LA KIZOMBA

HISTOIRE DE LA DANSE EN LIGNE

HISTOIRE DU SEMBA

ORIGINE

DU MAMBO

A L'ORIGINE ÉTAIT LE MAMBO


Autrefois, les danses latines se jouaient dans tous les bals de France et les meilleurs couples français avaient acquis une réputation en Rumba, Samba et surtout Paso-doble. En Angleterre, à la même époque ces danses étaient pratiquement inconnues, mais par contre le JIVE, la danse des soldats américains, semblait devoir supplanter le Quick-step. C'est la préhistoire.

Pour moi, l'histoire commence au début des années 50 lorsqu'apparaît le MAMBO, sorte de Jazz cubain. Le Mambo était une danse assez rapide (environ 40 mesures par minute) avec une base de trois pas par mesure et la caractéristique de commencer la mesure par une action de hanche. Lorsque les orchestres jouèrent le rythme Mambo plus lentement (jusqu'à 28 mesures par minute) on entendit plus nettement le “ ta-ta-ta “ de la Conga et autres instruments dits " typiques" et les danseurs pour apprivoiser h lenteur ont naturellement augmenté k nombre de pas par mesure en ajoutant un piétiné de type Jive, c'était « el mambo con cha cha cha ». A l'époque donc le Mambo était rapide et le Cha-Cha-Cha lent.


DU MAMBO AU CUBAN SYSTEM


Après une dizaine d'années de controverses la construction Mambo a été choisie, comme danse de compétition par les professeurs anglais et rebaptisée pour l'occasion « Cuban Rumba ». Naturellement, l'ancienne Rumba fut pillée avant d'étre abandonnée. Dans la foulée, les mêmes professeurs ont introduit le Cha cha cha en compétition, c'est-à-dire qu'ils ont réussi le tour de force de faire deux danses avec une seule. Ils s'étaient inspirés du premier tour de force réussi trente ans plus tôt en scindant le Foxtrot en Slow Foxtrot et Quick Foxtrot appelé ensuite Quickstep. Le procédé était simple, on accélère une danse et on ralentit l'autre, mais au lieu que ce soit une foule de danseurs qui fasse la différence comme ce fut le cas pour le Foxtrot, ici la scission en deux danses a été faite par les cerveaux géniaux de quelques professeurs et contrairement à toute tendance naturelle on a ralenti le Mambo (alias Cuban Rumba) qui n'avait que trois pas par mesure et on a accéléré le Cha-Cha-Cha qui avait déjà cinq pas par mesure.

Ceci explique la base commune aux deux danses (même Alemana, même Hockey Stick) et l'existence de deux types de figures, les figures Mambo (le Fan) et celles empruntées à l'ancienne Rumba (la Toupie à droite).


L'INFLUENCE DU JIVE

Au début des années 60 donc, les latines proposées par les « spécialistes » anglais sont les mêmes cinq danses que maintenant avec une forte influence Jive, sauf le Paso-Doble qu'ils nous ont purement et simplement emprunté en élargissant encore la chorégraphie tauromachique. Les danseurs anglais sont restreints, les professeurs anglais continuent à chercher une technique cohérente. Dans le même temps les Français et autres continentaux font semblant d'adopter le « nouveau système » mais continuent leur « cinéma » comme par le passé, et grâce à leur danse plus démonstrative glanent encore quelques victoires. Les emprunts à la danse classique, au gogo dancing et au disco.

A l'aube des années 70 les Latines s'essoufflent. On a depuis longtemps fait le tour des pas « authentiques » et on commence à emprunter ailleurs, en particulier à la danse classique, on parle en anglais de Pliés, Jetés, Arabesques. C'est l'impasse, on accuse les Latines d'être du mauvais « pas de deux ». Pendant ce temps le « Go-go dancing » ancêtre du Disco, fait rage dans les boîtes. De là est venue la généralisation du « Same foot » (où les partenaires ne sont pas du pied opposé mais du « même pied ») qui de la Samba gagne progressivement toutes les danses.

Au moment de la « Fièvre » de 1978 les professeurs anglais n'osent même plus cacher que le Disco a sauvé les Latines. Les mouvements et la musique sont combinés pour ramener les teenagers vers le studio de danse. C'est la Disco Samba, Disco Cha, Disco Rumba, Disco Jive. Seul le Paso doble désormais figé en un Espana Cani monté en séquence échappe à l'invasion disco.

Actuellement nous avons la coexistence de toutes ces couches stratifiées, une base démodée, un zeste de danse classique, un assaisonnement jazz pimenté au disco avec un peu de danse « robot » exhibitionnisme, accélération et progression rythmique.


Ayant vécu l'évolution des Latines, j'ai été frappé par trois choses. La première est le côté exhibitionniste de ces danses: toutes les tentatives pour revenir à une version plus simple ont toujours échoué. On se souvient du règlement voulant éliminer les portés, jugés à raison dangereux en compétition: « La danseuse ne peut pas avoir les pieds au-dessus du parquet plus d'un temps de musique ». Les danseurs, ou leurs professeurs, recherchant toujours l'effet à tout prix, ont tourné le règlement, la danseuse a les pieds par terre, mais son centre de gravité n'est pas sur ses pieds, c'est-à-dire qu'elle est quand même portée par son partenaire. Les Lunges ou Drops actuels sont de ce type.


La deuxième chose est comme dans d'autres domaines, l'accélération. Curieusement les Tempi n'ont pratiquement pas changé, ce sont les danseurs qui vont de plus en plus vite. Les mouvements qui duraient plusieurs mesures, ceux qui duraient une mesure ne durent plus que la moitié de la mesure, voire même un seul temps de musique. On syncope de plus en plus, on supprime les agents de ralentissement comme le 4-1 dans la Rumba ou le Chassé en Cha-Cha-Cha et Jive.


La troisième chose c'est la progression géographique. La Rumba, la Samba et le Paso, des danses de fête dont les noms évoquant le soleil, le sable brûlant et des interjections en espagnol ou portugais n'ont en fait jamais cessé d'émigrer vers le nord. Elles ont été transformées en danse de bal en France vers les années 20, reconstruites en Angleterre vers les années 50. Les Norvégiens s'imposent en compétition et des championnats ont lieu en Finlande autour du cercle arctique. Où peuvent-elles aller plus au nord ? Quelles influences pour demain ? Les danseurs devront-ils mettre des combinaisons d'astronautes ?