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LES ORIGINES DU TANGO


HISTOIRE

L'Andalousie fût envahie par les Arabes en l'An 711, et fût prospère à l'époque de l'Emirat Marwanide d'AI-Andalus et sous les règnes d'Abd al-Rahman lil al Nasir (911-961) et d'AI-Hakam 11 (961976).


A la chute de l'émirat Marwanide en 1212, les querelles dynastiques amènent le démembrement du Royaume Andalous en plusieurs principautés. Elles sont vite attaquées par les Rois Catholiques, et les Musulmans perdront plusieurs de ces principautés.


L'Andalousie Maure est réduite au Royaume nasride de Grenade qui durera deux siècles et demi. Malgré les secours Marocains, les Rois Catholiques la détruise de 1486 à 1492. Dès lors l'Andalousie fait partie du Royaume Espagnol. Elle fût un centre artistique fécond dont la musique et les chants subirent très profondément l'influence de l'art Arabe.


ORIGINES

C'est donc en Afrique que nous devons chercher l'origine du tango. Il est probable que sa forme primitive soit venue en Amérique avec les esclaves et les immigrants Andalous, dont la musique avait subi l'influence africaine. Un syncrétisme se produit alors entre les fêtes traditionnelles des noirs et celle imposées par les catholiques; leurs sons et leurs musiques se mêleront de même.


A l'époque coloniale les noirs chantaient en s'accompagnant d'une sorte de tambourin, une forme de chanson, le "candombe" probablement influencée par les chants Andalous, et plus tard ces chants seront accompagnés par la guitare.

Le "candombe", chant nostalgique, est un des éléments qui constitue peu à peu le "Milonga" une ballade très sobre que les "payadores" utiliseront pour leurs improvisations.


Jacques BOULENGER a écrit: En Argentine le tango est connu depuis le XVII~ siècle, s'il est exact que le Gouvemeur Don Mendo de la Cuexa y Benavidès y a été excommunié en Décembre 1637 pour l'avoir dansé, par l'Ev~que Don Frai Xporal de Aresff.


En 1860 la "Milonga" donne t déjà une approche du tango. A la fin t du XIXëme siècle, à l'époque de l'urba; nisation et de la culture populaire, le r tango fait surface et devient une - musique typique du pays de La Plata. Trois grandes villes revendiquent cette danse: Medellin en ; Colombie, Buenos-Aires en Argentine, et Montévidéo en Uruguay. Ces deux dernières villes sont situées sur I'estuaire du Rio de La Plata, un des plus grands fleuves du monde, et séparées l'une de l'autre de près de deux cents kms.


On comprendra pourquoi, maintenant on parle facilement du "tango de Buenos-Aires" mais en fait, c'est en Uruguay que le tango s'impose avec une authenticité particulière, puisqu'il y avait davantage de noirs qu'en Argentine.

On situe vers 1880 la naissance du tango Porteho; le tango surgit alors dans les bas fonds et s'y répand.


Dans le port de La Boca, des orchestres faisaient danser les gouapes, les prostituées, les marins et tout ce que Buenos-Aires comptait d'immigrés de toutes sortes en mal du pays.


Le tango, danse interdite, se dansait à l'origine entre hommes. Les mouvements de tête que l'on connait aujourd'hui viennent des regards donnés rapidement en direction de la porte d'entrée des dancings, afin de se séparer en cas de rafles policières.

Cette origine, dans les maisons de "mauvaise vie" s'enrichit d'un apport d'air frais: celui des gauchos payadores, les poètes improvisateurs.

Deux courants ont donc, influencé l'histoire du tango: l’un I musical noir ou négro-andalou, l’autre littéraire d'origine gaucho. On l comprend mieux alors pourquoi la guitare et le don d'improvisation se retrouvent chez les créateurs du I tango.


 

Le tango s'écoute sans bandonéon et sans piano; il devient presqu'un rite, une incantation. L'intégration des paroles à la musique du tango crée entre celui-ci et la grande littérature, deux dénominateurs communs: l'inspiration populaire et la nostalgie.


Les tangos expriment beaucoup de nostalgie, celle des gauchos arrachés à la terre de leurs ancêtres, celle des créoles qui fuirent leurs "villas misérias" pour se rassembler dans les quartiers populaires.


Dans la poésie savante de la première génération du XXème siècle, on reconnaît la nostalgie du déracinement; dans la génération suivante, on trouve la nostalgie de Buenos-Aires, des "malévos" les hommes du milieu.


BORGES considérait déjà le tango comme vulgaire et le comparait à un "reptile de Lupanar".


Mais le tango poursuit son ascension sociale; il passe des esclaves au peuple, puis à la bourgeoisie et enfin à l'aristocratie. Il part à la conquête des quartiers "Verticaux" de Buenos-Aires.


P. RENOUX écrit que l'honneur en revient au compositeur Angel VILLOLDO... qui venait de composer le fameux "El Choclo". Sa chanson remarquée par quelques musiciens fût reprise et jouée en 1903 par l'orchestre de l'élégant "Restaurant Américain" rue Cangallo.


Imaginé en Allemagne vers 1835 par Henrich BAND, pour être utilisé comme un petit orgue portatif dans les églises pauvres, le Bandonéon s'introduit en Argentine vers 1866. Dès lors, le tango est prêt à devenir l'expression du peuple argentin. Le monde dans lequel il surgit est en pleine mutation; plein de vitalité le tango ne peut échapper à ce mouvement général. Il devient l'expression de l'amour, de la jalousie, de l'amitié et du crime. Certains tangos de l'époque comme "Esta noche me embarrocho", sont encore chantés par l'exceptionnel Edmundo RIVERO dans son cabaret du Viejo Almacén.